Skip to content

Latest commit

 

History

History
17 lines (8 loc) · 3.43 KB

ES_DM_2_14_02_2024.md

File metadata and controls

17 lines (8 loc) · 3.43 KB

Montrer que le terme "naturel", souvent associé à un champ lexical positif, peut être un argument trompeur.

L'omniprésence du terme "naturel" dans notre société incite à la réflexion. Qu'il s'agisse de produits alimentaires, de cosmétiques ou de pratiques de santé, l'adjectif "naturel" semble souvent synonyme de qualité, de sécurité et d'authenticité. Mais que recouvre réellement ce terme ? L'opposition entre "naturel" et "artificiel" est-elle aussi binaire et simpliste qu'elle n'y paraît ? En déconstruisant les idées reçues liées à la notion de "naturel", nous pouvons mieux appréhender la complexité de la réalité et adopter une approche plus raisonnée face aux choix qui s'offrent à nous. En quoi le terme "naturel" peut-il être trompeur ?

En premier lieu, on peut relever le fait que le terme "nature" est polysémique et sa signification peut varier selon le contexte. Ce qui est considéré comme "naturel" dans un contexte donné peut ne pas l'être dans un autre. Prenons l'exemple du sucre : s'il est naturel lorsqu'il est présent dans un fruit, il ne les plus lorsqu'il est ajouté à un aliment transformé. De plus, la perception de ce qui est "naturel" est subjective et dépend des cultures, des époques et des individus.

L'idée reçue selon laquelle un produit "naturel" est nécessairement bon pour la santé est erronée. En effet, de nombreux produits naturels peuvent être dangereux, comme les plantes toxiques ou certains champignons. À l'inverse, des produits artificiels peuvent être bénéfiques pour la santé, comme certains médicaments ou vaccins. Comme le dit le document, "c'est très souvent la dose qui fait le poison" être exposé en excès à tout type d'espèce peut-être nocif qu'elle soit naturelle ou artificielle. Il y a aussi le cas de la radioactivité relevé dans un des documents en effet, la radioactivité provient de deux types de sources : naturelles, dans les aliments, minéraux, rayons cosmiques, eau et artificielles dans les appareils médicaux, déchets, essais nucléaires. En réalité, l'exposition artificielle est si faible qu'elle n'est pas nocive, car un individu est exposé à 35 % de radioactivité de source artificielle en moyenne annuelle.

La réalité est bien plus complexe que l'opposition binaire entre "naturel" et "artificiel". De nombreux produits et pratiques relèvent d'une hybridation entre les deux. Un yaourt "naturel" peut contenir des additifs artificiels, tout comme un médicament "artificiel" peut être issu de substances naturelles.

Finalement l'idée que l'être humain est en opposition à la nature est une vision anthropocentrée et erronée. L'être humain fait partie intégrante de la nature et ses activités ont toujours eu un impact sur son environnement. Par exemple dans l'alimentation : le lait maternel est naturel, mais le lait maternisé ne l'est pas, bien que les deux nourrissent les bébés.

Toutefois, les documents fournis ont plusieurs limites. Tout d'abord, leurs sources ne sont pas indiquées ; de plus, ils n'offrent qu'une vision partielle du terme "naturel".

En conclusion, l'adjectif "naturel" n'est pas un argument suffisant pour indiquer la bienfaisance d'une substance. Nous devons nous informer sur les propriétés et les effets de cette substance avant de hâtivement juger cette pratique comme bonne ou mauvaise. De plus, il faut être vigilante face aux personnes ou aux marques abusant de ce terme et l'utilisé dans chaque contexte.