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Correction_Olympiades_Partie_1.md

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1. Quelques exemples

a. On peut construire une autre liste de longueur 8 et de score 3 en changeant l'ordre de certains éléments tout en gardant 3 inversions. Par exemple :

[4,2,6,7,1,5,3,8]

Ici on a inversé 2 et 5 par rapport à la liste initiale, ainsi que 6 et 7, tout en gardant le même nombre d'inversions (3).

b. Avec n=3, il y a 3! = 6 listes possibles. Les voici avec leur score :

  • [1,2,3] : score 0 (liste triée dans l'ordre croissant)
  • [1,3,2] : score 1 (une inversion 3-2)
  • [2,1,3] : score 1 (une inversion 2-1)
  • [2,3,1] : score 1 (une inversion 3-1)
  • [3,1,2] : score 1 (une inversion 3-2)
  • [3,2,1] : score 2 (deux inversions 3-2 et 3-1)

2. Fonction Python

def score(L, n):
  compteur = 0
  for i in range(n-1):
    if L[i] < L[i+1]:
      compteur += 1
  return compteur

3. Démonstration des bornes du score

  • Score minimum = 0. C'est le cas quand la liste est triée dans l'ordre croissant, il n'y a alors aucune inversion.
  • Score maximum = n-1. C'est le cas quand la liste est triée dans l'ordre décroissant. Il y a alors une inversion entre chaque paire d'éléments successifs, soit n-1 inversions.
  • Exemple de liste avec score 0 : [1, 2, 3, ..., n]
  • Exemple de liste avec score n-1 : [n, n-1, n-2, ..., 1]

4. Existence d'une liste de score k

a. On peut construire une telle liste comme suit : on prend les k plus grands éléments dans l'ordre décroissant, puis on ajoute les n-k plus petits éléments dans l'ordre croissant. Cette liste aura alors exactement k inversions.

Par exemple avec n = 8 et k = 3 :
[7, 6, 5, 1, 2, 3, 4, 8]

b. Oui il existe plusieurs listes avec le même score k. Par exemple avec n = 5 et k = 2 :

[4, 5, 1, 2, 3]
[5, 4, 1, 2, 3]

Ces deux listes ont toutes les deux exactement 2 inversions (entre 4 et 1, et entre 5 et 1).

5. Formules pour L_n(0) et L_n(n-1)

L_n(0) = 1 car il n'y a qu'une seule liste possible avec 0 inversion : la liste triée par ordre croissant.

L_n(n-1) = 1 car il n'y a qu'une seule liste possible avec n-1 inversions : la liste triée par ordre décroissant.

6. Relation de récurrence

a. Avec n = 3 :
L_3(0) = 1 (liste [1,2,3])
L_3(1) = 3 (listes [2,1,3], [1,3,2] et [3,1,2])
L_3(2) = 1 (liste [3,2,1])

Pour insérer 4 et garder un score de 1, on peut insérer 4 entre 1 et 2 : [3,1,4,2]

b. Pour insérer 4 et garder un score nul, on insère 4 avant 3 : [4,3,2,1]

c. Avec n = 4, vérification de la formule L_4(1) = 2L_3(1) + 3L_3(0) = 23 + 31 = 6

d. Démonstration de la relation de récurrence générale :

  • Pour compter les listes de longueur n+1 et de score k, on regarde la position d'insertion de n+1 :
    • Si on insère n+1 à la fin, cela crée k nouvelles inversions et on avait une liste de longueur n et score k. Il y a L_n(k) listes possibles.
    • Si on insère n+1 en iième position, cela crée k-i nouvelles inversions. On avait une liste de longueur n et score k-i. Il y a L_n(k-i) listes possibles pour chaque position d'insertion i.
  • Il y a donc au total :
    • (n+1-k)*L_n(k) listes avec insertion à la fin
    • (k+1)*L_n(k-1) listes avec insertion en position intermédiaire

D'où la relation L_(n+1)(k) = (n+1-k)*L_n(k) + (k+1)*L_n(k-1)

e. Formule générale par récurrence : L_(n+1)(k) = (n+1-k) * L_n(k) + (k+1) * L_n(k-1)

f. Tableau des valeurs de L_n(k) :

k \ n 3 4 5
0 1 1 1
1 3 6 10
2 1 15 35
3 - 20 56
4 - - 70

Exercice 2 (candidats suivant l'enseignement de spécialité de la voie générale)

Partie 1

  1. b = -(r1 + r2)
    c = r1*r2

  2. Comme b ≤ 0 et c ≥ 0, les racines r1 et r2 sont de signes opposés. Voici une proposition pour continuer le développement des réponses :

Partie 2

  1. a. Soit (x1, x2, x3) une solution de (E). Alors : |x1|^2 + |x2|^2 + |x3|^2 = α|x1||x2||x3| par parité des fonctions carré et valeur absolue. Donc (|x1|, |x2|, |x3|) est aussi solution de (E).

b. S'il existe une solution (x1, x2, x3) dans Z^3 avec un xi non nul, alors (|x1|, |x2|, |x3|) est une solution dans N^3.

  1. Si (x1, x2, x3) est solution de (E), alors en permutant x1 et x2, on obtient que (x2, x1, x3) est aussi solution de (E).

  2. D'après les questions précédentes, s'il existe une solution dans Z^3 différente de (0,0,0), alors il existe aussi une solution (x1, x2, x3) dans N^3 avec x1 ≤ x2 ≤ x3.

Partie 3

  1. Supposons x1 = 0. Alors d'après (E), on a x2^2 + x3^2 = 0, donc x2 = x3 = 0. Ce qui contredit le fait que (x1, x2, x3) est différent de (0,0,0). Donc nécessairement x1 > 0.

  2. a. Montrons que y racine de Q <=> (x1, x2, y) solution de (E) :

  • Si y racine de Q, alors Q(y) = 0, donc x1^2 + x2^2 + y^2 = αx1x2y, donc (x1, x2, y) solution de (E).
  • Réciproquement, si (x1, x2, y) solution de (E), alors x1^2 + x2^2 + y^2 = αx1x2y, donc Q(y) = 0, donc y racine de Q.

b. x3 est racine de Q car (x1, x2, x3) solution de (E).

c. Q(x2) = (3 - αx1)x2^2 + (x1^2 - x2^2) < 0 car x1 > 0 et x2 > x1 d'après l'énoncé.

d. Q(0) = x1^2 + x2^2 > 0

e. Q a deux racines 0 < x2 < x3. De plus, Q(x2) < 0 et Q(0) > 0 donc il existe une racine y > x3 par le théorème des valeurs intermédiaires.

f. Comme y est racine de Q, d'après a., (x1, x2, y) est solution de (E) dans N^3.

  1. On peut réappliquer le raisonnement précédent en remplaçant x3 par y, et trouver un nouveau triplet solution encore plus grand, et ainsi de suite. Cela conduit à une impossibilité car il n'y a pas de suite strictement croissante infinie d'entiers naturels.

  2. On aboutit à une contradiction. Donc le seul triplet solution de (E) dans Z^3 est (0,0,0).

  3. Généralisation au cas de n variables :

On procède par récurrence sur n. L'initialisation pour n=2 est immédiate. Supposons le résultat vrai jusqu'à l'ordre n-1, avec n ≥ 3. Raisonnons par l'absurde en supposant qu'il existe un n-uplet (x1, ..., xn) solution de l'équation avec un xi ≠ 0.

En appliquant un raisonnement similaire aux questions précédentes, on peut se ramener à un n-uplet (x1, ..., xn) dans N^n avec x1 ≤ ... ≤ xn.

On définit alors Q(y) = y^2 - αx1...xn-1y + (x1^2 + ... + xn-1^2). On montre comme précédemment que Q admet deux racines distinctes xn et y avec y > xn.

Donc (x1, ..., xn-1, y) est un (n-1)-uplet solution de l'équation analogue en dimension n-1. Ceci contredit l'hypothèse de récurrence.

D'où finalement le seul n-uplet solution est (0, ..., 0).