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Benjamin-Boisserie-ABC authored Jul 4, 2022
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# Consommer des produits biologiques

## Contexte de l’action

Portée par des préoccupations fortes quant aux risques pour notre santé et pour l’environnement, la consommation de produits biologiques explose depuis
maintenant quelques années. Cependant, la capacité de l’agriculture biologique à répondre à l’enjeu climatique fait débat. Même si elle tend à mobiliser une plus grande surface au sol (pour un rendement équivalent), consommer des produits biologiques fait néanmoins sens lorsqu’on l’associe à une modification de notre régime alimentaire (pour que ce dernier soit moins carné).
De plus, au-delà du critère carbone, l’agriculture biologique permet également de réduire de nombreux autres impacts environnementaux.

![Infographie : la surface agricole conduite en bio en France a doublé en 5 ans](https://ecolab-data.netlify.app/images/Chiffres-cles_Consommer-bio.png)

## Impact GES moyen

Il est difficile d’estimer l’impact d'une action type étant donné que l'impact dépendra des types de produits consommés et des méthodes de production.
Néanmoins, afin de mettre en avant des ordres de grandeur, le graphique suivant présente, les impacts en terme de gaz à effet de serre pour différents
produits alimentaires.

![Graphique : comparaison d'impact GES entre produits biologiques et conventionnels à la sortie de la ferme](https://ecolab-data.netlify.app/images/Impact_GES_bio_conventionel.PNG)
`Figure 1 : Impact CO2 d'un kg de produit à la sortie de la ferme - source [Agrybalise](https://www.agribalyse.fr/) `

## Budget

Les produits bio sont, en moyenne, plus chers que des produits issus de l’agriculture ou de l’élevage conventionnel. Cela s’explique premièrement car une
exploitation conduite selon le monde biologique nécessite une main d’œuvre plus importante et a, en général, des rendements un peu plus faibles.

Deuxièmement, le nombre d’exploitations françaises qui sont passées au bio étant encore très minoritaires, le volume de produits mis sur le marché est donc
plus faible que celui des produits conventionnels, contribuant ainsi à une tension sur le prix du bio.
De plus, pour certains produits, la grande distribution surfant sur l’engouement des consommateurs, n’hésite pas à majorer ses marges (en comparaison à celles
faites sur les produits équivalents issus de l’agriculture conventionnelle) [^1].

Enfin, les nombreux impacts environnementaux de l’agriculture conventionnelle sont autant de coûts cachés payés par la collectivités (pollution des nappes
phréatiques, pertes de biodiversité, etc.) et non pris en compte dans le prix payé.
Acheter bio est donc, en effet, plus cher mais cela permet de soutenir les agriculteurs déjà engagés dans une agriculture biologique (leur assurant ainsi
un revenu permanent) tout en incitant les autres à s’engager dans la conversion.

## Chiffres clés à retenir

- En France 95.3% des exploitations françaises sont issues de l’agriculture conventionnelle intensive et 4.7% de l’agriculture biologique [^2]
- En 5 ans, en France, la surface agricole conduit en bio a doublé. Elle est passé de 1.1 million d’hectares en 2014 à 2,25 million d’hectares en 2019
(en intégrant les conversions). Elle était de 250 000 hectares en 1996 [^3]
- En 2019, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques et près des ¾ consomment bio régulièrement (au moins une fois par
mois). 14% en consomment même tous les jours ! [^4]
- Pour les français, les deux principales raisons de consommer bio sont la préservation de leur santé (60 % des interrogés) et la qualité de produits
(50 % des interrogés). A l’inverse, les principaux freins sont le prix trop élevé des produits (80 % des interrogés) et l’incertitude quant au caractère
réellement bio des produits (66 % des interrogés) [^4]
- 6.1 % des achats des Français se font en bio [^5]
- L’engouement pour le bio se confirme. Le marché a presque doublé de volume en 5 ans passant de 6.4 Mds € de chiffre d’affaire à 11.9 Mds € en 2019 [^5] [^3]
- Privilégier les magasins et coopérative bio permet d’éviter l’utilisation d’emballage. En effet, ces derniers sont nécessaires pour éviter les mélanges
entre produits quand le magasin vent à la fois du conventionnel et du bio (comme les grandes surfaces par exemple).

## Explication

Alliant conjointement le souhait de préserver sa santé et celui de réduire son impact sur l’environnement, la demande en produits issus de l’agriculture
biologique explose depuis maintenant plusieurs années (cf. chiffres clés). Ces produits sont dits biologiques car, à l’inverse des produits issus de
l’agriculture conventionnelle, aucun intrant de synthèse n’est utilisé pour leur production (Toutefois certains intrants issus de substances « substances
naturelles ou substances dérivées de substances naturelles » sont autorisées).

Même si ces produits sont, de manière générale, bien moins impactant pour l’environnement , d’un point de vue purement Gaz à Effet de Serre, l’agriculture
biologique est généralement considérée comme plus « contributrice » au changement climatique. En effet, à production et produits égaux, une culture bio tend
à nécessiter des parcelles agricoles plus grandes, réduisant la taille des forêts et des zones naturelles, zones essentielles à la séquestration du carbone.
C’est pourquoi, à l’échelle globale et à quantités consommées égales, on tend à considérer que le bio a « plus d’impact » sur le climat que l’agriculture conventionnelle.
Néanmoins, cette réflexion est faite à production égale à l’échelle française (c’est-à-dire en gardant les mêmes cultures). Or une transformation de nos
modèles agricoles pour les adapter au futur monde bas carbone et aux conséquences du changement climatique suppose de repenser la finalité de l’agriculture.

En effet, avec la modernisation de l’agriculture pour répondre à l’accroissement de la demande en alimentation, les productions se sont spécialisées : culture
d’un côté et élevage de l’autre. Auparavant associées, pour coupler les cycles de l’azote et du carbone, les grandes cultures ont maintenant besoin d’azote
de synthèse pour nourrir les plantes et les zones d’élevage sont confrontées aux quantités excessives d’azote organique contenu dans les effluents d’élevage
(i.e. déjections). Ce mode de fonctionnement, qu’il s’agisse des cultures ou de l’élevage, menace les sols français (érosion, tassement, pollutions
chimiques, etc.) et est très fortement importateur et utilisateur d’intrants (produits phytosanitaires, engrais azotés de synthèse, alimentation pour les animaux, etc.), ce qui accroît ses émissions de gaz à effet de serre. Qui plus est, cette intensification de l’usage des sols s’est couplée à la spécialisation et à la monoculture tournées vers l’exportation. La France fait ainsi parti des 5 premiers exportateurs mondiaux de produits agroalimentaires : elle exporte 59 millions de tonnes de produits agricoles (dont 33 rien que de céréales) [^6].

Transformer notre agriculture en une agriculture plus respectueuse du vivant, ne consiste donc pas en un simple changement technique dans la façon de
produire (garder les mêmes cultures et les mêmes finalités d’exportation mais avec une agriculture biologique est de toute façon impossible et contre-productif).
Il faut en repenser la finalité (comme une autosuffisance plus grande) afin de pouvoir diversifier les cultures et les rotations au bénéfice de l’activité
biologique des sols. De plus, cette transformation vers une agriculture plus écologique (agroécologie, permaculture, etc.) permettra de réduire de nombreux
autres impacts environnementaux. En effet, la suppression d’un grand nombre d’intrants et la mise en œuvre de nouvelles techniques de culture permettront
de préserver la biodiversité, de protéger la santé de la population, des sols de l’eau et de l’air, de créer des emplois tout en améliorant la résilience
des exploitations agricoles face aux conséquences du réchauffement climatique.

Néanmoins, pour réussir à transformer notre agriculture, le consommateur doit aussi faire sa part. En effet, cette transformation doit s’accompagner d’une
transformation de notre régime alimentaire, afin que ce dernier soit moins carné et complété de plus de céréales et légumineuses.

A ce sujet n’hésitez pas à consulter les fiches dédiées à la [réduction de sa consommation de viande](https://nosgestesclimat.fr/actions/plus/alimentation/r%C3%A9duire-viande/par-deux)
et au végétarisme.

## Passer à l'action

- [Agrybalise](https://www.agribalyse.fr/) pour comprendre et connaitre les impacts environnementaux des produits alimentaires
- [Agence Bio](https://www.agencebio.org/) : Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique
- [Cartobio](https://cartobio.org/#/) pour savoir où se situe les parcelles en bio près de chez soi

## Sources

[^1]: [Que Choisir](https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-sur-marges-sur-les-fruits-et-legumes-bio-la-grande-distribution-matraque-toujours-les-consommateurs-n69471/)
[^2]: Eurostat via L’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France de la production à la consommation, Club Ingénierie Prospective Energie et Environnement, IDDRI, 2019
[^3]: [Agreste](https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/download/publication/publie/GraFra2020Chap9.3/Graf2035%20-%20Agriculture%20biologique.pdf)
[^4]: [Agence Bio, chiffres clés](https://www.agencebio.org/vos-outils/les-chiffres-cles/)
[^5]: Les chiffres 2019 du secteur bio, dossier de presse, 9 juillet 2020, Agence BIO
[^6]: [Scénario Afterres 2050, version 2016, Solagro](https://afterres2050.solagro.org/wp-content/uploads/2015/11/solagro_afterres2050_version2016.pdf)
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Expand Up @@ -6,7 +6,7 @@ Apport quotidien vital à notre survie, la façon dont nous consommons l’eau j

![Infographie : l'impact d'une bouteille d'eau en plaqtique est 450 fois supérieur à celui de l'eau du robinet](https://ecolab-data.netlify.app/images/Chiffres-cles_eau.png)

## Impact GES de l’action
## Impact GES moyen de l’action

Je bois l’eau du robinet plutôt que de l’eau en bouteille : **- 215 kg CO2eq/an**

Expand Down
94 changes: 94 additions & 0 deletions data/actions-plus/alimentation . devenir végétarien.md
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# Devenir végétarien

## Contexte de l’action

L’impact GES de notre alimentation est directement corrélé à notre consommation de produits carnés [^1]. Décider d’arrêter d’en manger est un choix fort et
très significatif pour le climat. Ce choix n’est d’ailleurs pas uniquement liés des considérations environnementales et dépasse souvent le simple cadre de
la réduction de son empreinte carbone individuelle (même s’il s’agit de l’action ayant le plus d’impact sur le poids carbone de son alimentation). Cette
action fait souvent intervenir des considérations morales et éthiques importantes : place du vivant, différences hommes/animal, etc.

![Infographie : il faut entre 2 et 10 kg d'aliments végétaux pour produire 1 kg de viande](https://ecolab-data.netlify.app/images/Chiffres-cles_Devenir-vegetarien.png )

## Impact GES moyen de l’action

Je deviens végétarien : - 1375 kgCO2eq/an

## Ordre de grandeur GES

[Graphique : impact GES pour différents types de repas](https://ecolab-data.netlify.app/images/Impact_GES_repas.PNG)
`Figure 1 : Impact GES pour différents types de repas - source [Agrybalise](https://www.agribalyse.fr/)`

## Chiffres clés à retenir

- La production d’1 kg de viande émet de 5 à 10 fois plus de gaz à effet de serre que celle d’1 kg de céréale [^2].
- Les protéines animales représentent aujourd’hui 61 % de nos apports en protéines, soit environ 1 million de tonnes de protéines animales pour 640.000 tonnes
de protéines végétales [^3]
- Dans le cadre de l’alimentation du bétail, il faut entre 2 et 10 kg d’aliments végétaux pour produire 1 kg de viande [^3].
- En France, 80 % des surfaces agricoles sont dédiées à l’alimentation animale : 35 % de prairies, 17 % de cultures fourragères, 15 % des surfaces de
céréales et oléoprotéagineux [^3].
- Le secteur de l’agriculture (élevage, culture et engins agricoles) contribue à 19 % (86 MtCO2eq) des émissions de GES en France [^4]. Ces émissions
proviennent [^5] à :
- 45% du méthane – CH4 (digestion des ruminants et stockage des effluents),
- 40 % du protoxyde d’azote – N2O (engrais azoté, effluents d’élevage et résidus de culture)
- 15 % du dioxyde de carbone – CO2 (consommation d’énergie sur l’exploitation)
- En France, sur la base d’un sondage du CREDOC [^6], le taux de :
- Végans est estimé à 1.1 %
- Végétaliens est estimé à 0.1 %
- Végétariens est estimé à 4 %
- Flexitariens est estimé à 20 %


## Explication

L’impact carbone de notre alimentation est directement corrélé à notre consommation de produits carnés. Pour un français moyen la consommation de viande est
responsable de presque la moitié de l’impact du poste alimentation (41 % [^1]). Cet impact provient, de la consommation d’énergie au sein des exploitations
et des fortes émissions de GES qu’engendre les élevages et plus particulièrement ceux bovins. A ces impacts directs s’ajoutent les impacts indirects liés
aux déforestations pour cultiver farines et grains destinées à l’alimentation des bêtes. Pour en savoir plus sur les impacts GES associés à notre
consommation de produits carnés, n’hésitez pas à consulter la fiche dédiée à la [réduction de sa consommation de viande](https://nosgestesclimat.fr/actions/plus/alimentation/r%C3%A9duire-viande/par-deux).

Devenir végétarien est donc une action qui permet de réduire considérablement l’empreinte carbone de son alimentation et peut être considéré comme l’action
la plus significative. Néanmoins, cette dernière n’est pas une condition sine qua non pour essayer d’atteindre une empreinte carbone de 2 tonne de CO2eq /an
et s’accompagne très souvent de réflexions éthiques et morales quant à la place donnée au vivant. Ainsi, de nombreux scénarios d’agriculture bas carbone
intègrent toujours, dans leurs projections, une certaine consommation de viande dans les apports nutritionnels hebdomadaires des français. Cette
consommation sera en revanche largement moindre que ce qu’elle est aujourd’hui. Ainsi, les scénario Afterres 2050 de Solagro ou Livewell du WWF définissent
une assiette 2050 où les protéines d’origine animale (chaire et produits issus d’animaux tels que les œufs, le lait, etc.) sont toujours présentes mais
inférieures en quantité ingérée aux protéines végétales. Cela se traduit notamment par une forte diminution des produits d’origine carnée et par une
augmentation des céréales et des légumineuses. En effet, selon l’ANSES, il est possible de couvrir nos besoins en acides aminés indispensables en consommant
uniquement des protéines végétales (à la place des protéines animales), sous réserve d’associer des céréales à des légumineuses. Le scénario Afterres2050
propose ainsi un renversement de la part respective des protéines animales et des protéines végétales, soit une couverture de nos besoins protéiques par
environ 60 % d’origine végétale et 40 % d’origine animale. Cette tendance à la diminution de la consommation de produit carné est d’ores et déjà observable
mais devra, comme le mettent en avant les scénarios, se poursuivre dans les années à venir. Actuellement , un français consomme 135 g/jour de viande
(10 actes de consommation en moyennes par semaine). Cette consommation a baissé de 12 % depuis 10 ans et cette tendance à la baisse semble ancrée sur le
long terme étant donné que près de la moitié (47 %) des acheteurs (de viande bovine) sont d’accord avec le fait qu’il s’agit « d’un aliment que l’on mange
en trop grande quantité aujourd’hui » et un tiers (31 %) estiment « qu’en produire est néfaste pour l’environnement » [^6].

Néanmoins, comme déjà mentionné, devenir végétarien voire végétalien, peut dépasser la considération sur l’impact environnemental de notre alimentation.
Cela fait intervenir des réflexions éthiques et morales touchant à notre relation au vivant et aux animaux qui nous entourent. Plus généralement, le
véganisme remet en cause la distinction qui place l’homme comme un être supérieur aux animaux et au vivant qui l’entoure. En effet, la philosophie morale
du véganisme interroge ce spécisme direct car aucun lien logique ne relie l’espèce d’un être et le traitement qu’on devrait lui accorder. Un tel jugement
moral devrait en effet se baser sur des particularités réelles de l’individu considéré, qui nous donneraient une raison valable, logique, de le traiter de
telle ou telle façon. Or l’espèce, dans l’approche antispéciste, ne nous dit pas plus que la « race » quelle importance accorder aux intérêts d’un individu.
De plus, cette approche estime que les différences entre humains et animaux (raison, intelligence, conscience de soi, etc.) ne sont pas pertinentes d’un
point de vue éthique pour ne pas prendre en compte les intérêts de ces derniers. Ces différences (avec l’homme) seraient de degré et non de nature.
L’antispécisme, philosophie éthique et morale du véganisme, s’oppose donc à la discrimination arbitraire, injustifiable et de ce fait injuste, opérée sur
le critère de l’espèce des individus et s’oppose aussi, par conséquent, à l’exploitation des animaux considérés comme simple ressource.

En conclusion, devenir végétarien est l’action la plus significative pour réduire l’empreinte carbone de son alimentation et de manière plus générale
l’impact de l’agriculture et de l’élevage sur le climat. Néanmoins, comme le montrent les scénarios prospectifs d’agriculture bas carbone, une certaine
consommation de viande sera toujours possible (mais bien plus faible que ce qu’elle est aujourd’hui).


## Aller plus loin

- [Qu'est ce que l'antispécisme ?](https://www.l214.com/antispecisme)
- [Comment devenir végétarien ?](https://fr.wikihow.com/devenir-v%C3%A9g%C3%A9tarien)
- [Quelques conseils pour se lancer](https://www.vegetarisme.fr/comment-devenir-vegetarien/)


## Sources
[^1]: [Empreinte carbone d’un français moyen en 2010, Terra Eco, Carbone 4](https://www.terraeco.net/1990-2010-Notre-r-evolution,19337.html)
[^2]: [Manger mieux, gaspiller moins. Pour alimentation saine et durable, ADEME, septembre 2019](https://librairie.ademe.fr/consommer-autrement/1947-manger-mieux-gaspiller-moins-9791029708480.html)
[^3]: [Scénario Afterres 2050, version 2016, Solagro](https://afterres2050.solagro.org/wp-content/uploads/2015/11/solagro_afterres2050_version2016.pdf)
[^4]: [Haut Conseil pour le Climat. La position du Haut Conseil pour le Climat. Juin 2019](https://www.hautconseilclimat.fr/publications/rapport-2019/)
[^5]: Données 2015 de l’inventaire national GES du CITEPA de 2017
[^6]: [Les nouvelles générations transforment la consommation de viande, CREDOC - Septembre 2018](https://www.credoc.fr/publications/les-nouvelles-generations-transforment-la-consommation-de-viande)
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